Ce que je crois ...

L'Histoire pratique sa propre justice, rien ne s'efface dans la mémoire collective (Sir Saintjer)

jeudi, juillet 29, 2010

La nouvelle CEI tatonne !

C'est bien connu, "chat échaudé craint l'eau froide" ! Depuis la révélation des cas de fraudes sous la présidence de M. Beugré Mambé et la dissolution de l'ancienne CEI par Laurent Gbagbo, M. Youssouf Bakayoko nouveau président de la CEI, marche à pas de velours.



Cette démarche prudente souffre cependant d'une absence de communication que l'on ne pouvait reprocher à son prédécesseur. De même, on assiste à un mutisme dans la camp de l'opposition et plus particulièrement de la part de ses tenors en les personnes de MM. Bédié et Ouattara.



A cet effet, des organes bien représentés la sociéte civile en l'occurrence la PFSC-CI (Plateforme de la Société Civile - Cote d'Ivoire) et l'UGTCI (Union Générale des Travailleurs de Côte d'Ivoire) ont pris l'initiative de rencontrer le président de la CEI pour s'enquérir de la situation, d'autant que son porte-parole annonce déjà des cas insolubles. De ce qui ressort de ces entretiens, c'est que le contentieux de la liste électorale est loin d'être aussi facile que le pensaient la majorité des ivoiriens car des erreurs techniques à la gestion des cas des "inconnus", le "pont" n'est pas encore réalisé.



En réalité, il existe un gros chantier de reconstruction de données administratives (dû aux pertes de fichiers administratifs consécutives aux saccages de la rébellion à ses heures "chaudes") qui rend compliqué les recoupements d'informations nécessaires.



Tout ceci nous amène à reconsidérer les délais souhaités pour l'élection présidentielle car la situation est telle que seul un accord général de tous les candidats en liste sur la prochaine liste électorale définitive pourra assurer un scrutin acceptable et admis de tous.



Finalement, le Président L. Gbagbo en trouve son autorité plus raffermie car ayant été celui qui aura cerné le mieux les contours de cette prochaine élection, malgré le fait d'avoir annoncé des dates non prespectées car manifestement intenables dans la réalité des faits.

L'Onu commence à comprendre le bien fondé du report de l'élection présidentielle en CIV

Il était réellement stupide et insipide de vouloir à tout prix organiser une élection présidentielle dans un pays où des rebelles soutenus par des forces extérieures maintiennent une mainmise sur une partie du territoire, des ressources et parfois même sur une partie de la population.

Selon l'adage "qui ne dit mot, consent", nous pensions que la présence étrangère en Côte d'Ivoire (Onuci, force licorne) est plus un handicap qu'une source de progrès dans le règlement actif de la crise ivoirienne devant se finir par la tenue de l'élection présidentielle.
En effet, tant que ces derniers se tenaient comme des observateurs muets devant autant de gabégies de la part des rebelles dont ils ont plus ou moins légitimé la présence en leur accordant une tribune d'expression (ce qui est incohérent d'autant que seul le Président élu est reconnu comme autorité légitime devant l'ONU), ils donnaient une caution morale à la rébellion ivoirienne,ce qui était totalement irresponsable dans la mesure où la souffrance de la population prise à témoin pour incriminer l'absence de suffrage présidentiel, est la conséquence directe de ce soutien muet !

Le dernier revirement du premier ministre Guillaume Soro, tend à démontrer que l'Onu a fini par comprendre le bien fondé du régime Gbagbo qui se refuse à toute élection tant les préalables tels que définis aux APO (accord politiques de Ouagadougou) qui concernent la réunification du territoire ivoirien, le désarmement de la rébellion, l'unicité des caisses ne sont pas une réalité concrète.
Ce revirement obtenu à la faveur d'une prise de position courageusement franche du SG de l'Onu, compte tenu de l'activisme diplomatique français sous-jascent, suscite réellement un espoir si tant est que les actes suivent la parole sur le terrain.

Quoiqu'il en soit, nous observons les suites...

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